Joyeuses Pâques!

Joyeuses Pâques à toutes et à tous!
Merci d’être là pour lire ce nouvel article!
J’avais déjà parlé de la fête de Pâques au Mexique dans mon premier blog, mais j’avais alors raconté mon voyage à Taxco Gro et l’impressionnante mise en scène du chemin de croix que l’on peut y vivre.
Cette fois-ci, je resterai plutôt d’un point de vue familial : comment fête-on Pâques en famille au Mexique? Comme toutes les fêtes, cela demande un peu de préparation. Notamment pendant la semaine précédente se met en place une véritable industrie de la peinture sur œufs. La matière première n’est pas difficile à trouver : les Mexicains sont de gros consommateurs d’œufs (on ne trouve par exemple pas de boîtes de 6 œufs en supermarchés, et encore moins de vente à l’unité). Je pense aussi avoir compris une des raisons pourquoi les œufs blancs sont préférés ici au contraire des œufs plus « bronzés » que l’on trouve en France.

Remplissez vos œufs multicolores de confettis

Bref, lors de leur utilisation, on fait attention à ouvrir les œufs en faisant une petite ouverture sur le côté « pointu ». La coquille une fois nettoyée et séchée pourra être peinte par les adultes et les enfants. Puis on la remplit de confettis (ou de farine pour les plus méchants) et on la referme à l’aide d’un morceau de papier crépon collé. Répéter l’opération pour que chaque enfant puisse avoir plusieurs œufs dans son panier le jour J. Ah oui, évidemment : prévoir un panier pour chaque enfant!
Voilà, vous êtes prêts pour le dimanche!

L’envers de vos œufs

Et qu’est-ce qu’on fait le dimanche? Une carne asada! Les Mexicains sont les rois du barbecue (bien que ce soit semble-t-il un titre que chaque pays d’Amérique latine s’attribue à soi-même!). Le fait est tellement bien implanté qu’à Juárez, certains n’hésitent pas à camper dans les jardins publics (la municipalité l’autorise spécialement ce jour-là) pour s’assurer une bonne place le dimanche.
Une fois votre place assurée et tous les convives arrivés, vous distrayez les enfants d’une manière ou d’une autre et vous cachez les œufs autour de vous. Les oeufs-confettis ne sont en fait pas seuls : il y a aussi des œufs contenant des bonbons ou des chocolats. Attention toutefois à toujours savoir les différencier! En effet, arrive l’heure de gloire des oeufs-confettis : les enfants vont choisir différentes victimes et leur casser un œuf sur la tête. Pluie de confettis et rires assurés!

Certains font preuve d’une grande créativité!

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Bienvenue sur ce blog!

Bienvenue sur ce blog, 3ème du nom. Chaque fois que je déménage, je démarre un nouveau blog, plein d’ambitions et de motivation. Et jusqu’ici, ça a fait long feu au bout de quelques mois. On va tenter de s’inscrire un peu plus dans la durée cette fois-ci.

Commençons donc aujourd’hui par une explication qui nous tiendra lieu de présentation. Pourquoi ce blog s’appelle-t-il « le retour de Panchoa »? Le retour, vous l’aurez compris, c’est que je suis déjà venu. Où? À Ciudad Juárez, dans l’état de Chihuahua, au Mexique. Juárez est la 6ème ville du Mexique par rapport à la population. Elle est située sur la frontière avec les États-Unis et forme avec sa jumelle El Paso l’une des plus grandes aires urbaines internationales au monde.

Mais pourquoi ce nom étrange de Panchoa? C’est comme ça que l’on m’appelle ici. Il faut savoir que dans les pays hispanophones, entre amis, on s’appelle rarement par son prénom. On préfère utiliser des surnoms qui en général dépendent du prénom. Ainsi les Alberto deviennent des Beto, les Santiago deviennent des Tiago, les Javier deviennent des Chavi… Et les Francisco deviennent des Paco ou des Pancho. Au Mexique, et encore plus dans l’état de Chihuahua, Pancho est particulièrement apprécié, en mémoire au révolutionnaire Pancho Villa. Le ‘a’ final se veut un clin d’œil à la prononciation de François, prononciation assez déroutante pour un hispanophone.
Dans ce prénom, il n’y a que le ‘f’ initial qui se prononce de la même manière en Espagnol et en Français! Le ‘r’ se prononce différemment, c’est un fait assez connu. Le ‘an’ est une spécialité française, ce sont nos fameuses nasales, prononcées avec forces grimaces par ceux apprenant le Français. Le ‘ç’ n’existe pas en espagnol, encore une spécialité française. Arrive enfin le ‘oi’. Celui-là est l’une des raisons pour lesquelles les non francophones se plaignent que « le Français ne se lit pas comme il s’écrit ». Ben oui, pourquoi on dit ‘oa’ si on écrit ‘oi’? (Pour ceux que ça intéresse, la réponse est ici) Et pour finir en beauté, un ‘s’ final qui ne se prononce pas. Un Mexicain voyant mon nom écrit le prononcera naturellement « Flanekoïsse ». Allez savoir qu’on vous parle 🙂

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